dimanche 12 décembre 2021

Introduction générale

 


Avec leur zèle sincère à prêcher en tous lieux, leurs doctrines parfois clivantes et leur communauté  plutôt fermée (1), la société Watch Tower - plus connu du grand public sous la forme cultuelle les Témoins de Jéhovah - fascine et interroge toujours autant. Une certitude: le monde de cette organisation est constamment en expansion. Plus de huit millions de "frères et sœurs" collaborent activement dans le monde.
Selon le corps gouvernant de ce mouvement, il affirme que Dieu lui fait directement comprendre la Bible, mais de façon progressive. Cette communication privilégiée est rendue possible par son statut de "prophète" (2) de Jéhovah qu’il revendique sans toutefois bénéficier d’une quelconque inspiration de sa part.  Ainsi, "l'esclave fidèle et avisé"
(3) reconnaît de manière sporadique quelques "erreurs" doctrinales (4). Paradoxalement, de nos jours et à l‘instar des deux siècles précédents, il prétend être dans "la vérité" débarrassée de tout paganisme, occultisme et traditions humaines (5 et 6).
Pourtant, un œil averti et un regard distancié permettent, à la fois explicitement mais aussi en creux, de discerner l'influence dans une certaine mesure des courants de pensées ésotériques sur cette nouvelle religion née au début des années 1870 (7).
Pour des personnes n’ayant pas une connaissance précise et fine du passé, l’organisation Watch Tower peut sembler être antagoniste à l’ensemble des philosophiques hermétiques (8 et 9). Cette vision binaire et déformée de la réalité résulte bien souvent d’une hagiographie qui passe sous silence la richesse des détails historiques. Cependant, de nombreux faits tangibles révèlent de multiples affinités entre ces deux milieux. C’est pourquoi, ce travail de mémoire, réalisé pendant une période d'une quinzaine d'années, tend à constituer une synthèse des différents liens, réseaux d’interactions et des connexions établies au cours de son histoire entre d'une part la société Watch Tower et de l'autre toutes formes d'ésotérismes. Enfin, nous souhaitons montrer comment le discours ésotérique a pu partiellement se développer au sein de cette spiritualité, au point d’en constituer aujourd’hui parfois un élément ordinaire. Il s’agit ici d’une réflexion exigeante, tolérante mais non complaisante de la réalité historique et sociologique avec toutes ses mutations, ses nuances et parfois ses ambiguïtés.

Le grand soin apporté à la vérification de toutes les données exposées dans ce blog a nécessité la consultation d’indénombrables sources souvent originales: ouvrages anciens et récents, brochures, articles de journaux, registres de loges, archives et documentations diverses. Tout en veillant scrupuleusement, dans le cas où il s’agit de critiques, à la réalité des éléments évoqués. A l'instar des Béréens (Actes 17:11), le lecteur est invité à vérifier l'ensemble des sources citées et à consulter d'autres supports qui énoncent des idées divergentes. En conscience, un observateur avisé tirera ses propres conclusions. 

Références et note:

  1. HOLDEN Andrew, Jehovah‘s Witnesses: portrait of a contemporary religious movement, Londres: édition Routledge, 2003
  2. La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah, Berne (Suisse): Watch Tower Bible and Tract Society of Pennsylvania, 1er mars 1965, p.133
  3. "L'esclave fidèle et avisé" constitue un petit groupe de chrétiens choisis par l’esprit de Dieu. Ces oints composés de quelques hommes sont le Collège central des Témoins de Jéhovah.
  4. La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah, Berne (Suisse): Watch Tower Bible and Tract Society of Pennsylvania, 15 juillet 1963, p.444
  5. La Tour de Garde Annonciatrice du Royaume de Jéhovah, Berne (Suisse): Association des Témoins de Jéhovah de Suisse, 15 novembre 1950, p.342
  6. La Tour de Garde Annonciatrice du Royaume de Jéhovah, Berne (Suisse): Association des Témoins de Jéhovah de Suisse, 15 mars 1954, p.92
  7. WATCHTOWER BIBLE AND TRACT SOCIETY, Comment raisonner à partir des Ecritures, Selters, 1989, p.397
  8. WATCH TOWER BIBLE AND TRACT SOCIETY,  What say the Scriptures about spiritualism? Proofs that it is demonism, Allegheny, 1897, 122 pages
  9. Réveillez-vous!, 22 août 1986, Boulogne-Billancourt: Association "Les Témoins de Jéhovah", p.3-10

Avertissement:
La loi permet "l’utilisation équitable d’une œuvre ou de tout autre objet du droit d’auteur aux fins d’étude privée, de recherche, d’éducation, de parodie ou de satire". L’utilisation équitable inclut également "la critique", "le compte rendu" et "la communication de nouvelles" (Loi sur le droit d‘auteur: L.R.C. 1985, ch. C-42).

BIRNEY John T. (1858-1890)

A l’instar de son père, John T. Birney - un des cousins de Charles T. Russell - appartenait à la loge maçonnique "Dallas Lodge, No. 508" dans la ville de Pittsburgh. Son adhésion est attestée au minimum pour l’année 1889 (1). Ainsi, il restera fidèle à cette fraternité jusqu'à son décès survenu en 1890 (2).  

Par ailleurs, l'industriel Thomas B. Riter (3) fut membre de la même loge maçonnique (4).

Pittsburg Dispatch, Pittsburgh: Etat de Pennsylvanie, 10 février 1890, p.3
 
Références:
  1. CUSHING Thomas, A Genealogical and Biographical History of Allegheny County, Pennsylvania, Baltimore: Genealogical Publishing Co., réédition de 1975, p.746 - 1ère édition: 1889
  2. Pittsburg Dispatch, Pittsburgh: Etat de Pennsylvania, 10 février 1890, p.3 
  3. En 1873, Thomas Benton Riter s'associa avec William H. Conley, le futur premier président de la société Watch Tower, pour créer l'entreprise Riter-Conley (Fabricant de produits en acier: 55 et 56 Water Street, Pittsburgh).
  4. JORDAN John W., Encyclopedia of Pennsylvania biography, Volume 1, 1914, p.145

jeudi 4 mars 2021

MENERAY William Henry (1871-1960)

 

 

"Des gens au cœur sincère, désireux de plaire à Dieu et décidés à le servir en dépit des difficultés, continuaient à se manifester. Citons entre autres un ancien capitaine de l‘armée, William Meneray. En 1906, en faisant le ménage dans le bureau du télégraphe à Souris au Manitoba, juste avant de rentrer chez lui à Winnipeg, il trouva plusieurs périodiques La Tour de Garde. Il s‘agissait de numéros anciens, datant de 1893 et 1894, mais il les emporta quand même. Sa femme en lut quelques-uns et lui recommanda de les lire lui aussi. Le premier article qu‘il lut était la réimpression d‘une brochure de la Société Watch Tower sur l‘enfer. Meneray écrivit aussitôt aux bureaux de la Société pour demander s‘il y avait à Winnipeg des adeptes de ces croyances. On lui donna les noms de M. et Mme Reginald Taylor et de M. et Mme Hamilton. (...). Non content de donner le témoignage dans sa propre région, Meneray établit un véritable service par correspondance. Par ce moyen, il envoyait des tracts et des brochures à des personnes isolées. On y retrouvait des titres fascinants, comme Thieves in Paradis? (« Les Voleurs au paradis ») et What Is the Soul? (« Qu’est-ce que l’âme? »). Ces imprimés furent envoyés jusqu’au Yukon. George Naish mentionne qu’il suscitèrent de l’intérêt chez les Carment et les Rainbow, à Kamsack, en Saskatchewan. William Meneray accompagne C. Russell et d‘autres Etudiants de la Bible dans un voyage autour du monde qui leur montra la nécessité d‘un témoignage à l‘échelle mondiale. Frère Meneray maintint sa fidélité jusqu‘à la fin de sa vie terrestre, le 21 janvier 1960" (WATCH TOWER BIBLE AND TRACT SOCIETY, Annuaire des Témoins de Jéhovah 1979, Wiesbaden (Allemagne): Wachtturm-Gesellschaft, 1979, p.90).

(The Winnipeg Evening Tribune, Winnipeg: Canada, 27 janvier 1960, p.26)

 

samedi 13 février 2021

WALTER George (1844-1903)

 

Issu d’une famille pieuse d‘origine germanique, George Walter est né en 1844 dans la ville de Butler, située à environ 50 kilomètres au Nord de Pittsburgh, dans l‘Etat de Pennsylvanie. Son père, Jacob Walter exerça, pendant de nombreuse années, le ministère de pasteur luthérien dans une Église locale et l’activité profane de meunier (1). Aussi, il initia son fils, George, à ce métier agricole. A sa mort en 1865, il succéda à l’entreprise familiale, qui deviendra quelques décennies plus tard: George Walter & Sons. Parallèlement, il occupa les fonctions politiques et administratives suivantes: conseiller municipal pendant sept mandats (1871-1890), directeur d’école (1871-1875) et shérif du comté de Butler sur la liste des Démocrates en 1876 (2). Sur le plan matrimonial, il épousa Anna Elizabeth Troutman en 1866. Ensemble, ils eurent quatre enfants: Jacob A., Charles E., Mary A. et George W. Après le décès de son épouse, il se remaria en 1876 avec Mary T. Troutman, la sœur de sa défunte femme. De cette union naîtra une fille prénommée Katherine.
L’intérêt de George Walter pour l’Association Internationale des Etudiants de la Bible remonte aux derniers décennies du XIXème siècle. Un ouvrage relatant l’histoire municipale de Butler, nous permet d’appréhender la genèse de ce mouvement spirituel dans la cité: "une branche de la société religieuse connue comme "l’Aube du Millénaire" existe à Butler depuis 1888. Le chef de la société est le Rev. Russell de Pittsburgh. Des réunions ont eu lieu pendant un certain nombre d’années à la résidence du regretté George Walters" (3 et 4). En 1890, il demanda au juge McJunkin de rédiger un testament en faveur de sa nouvelle confession (5). Quelques années plus tard, en 1897, il rencontra vraisemblablement le pasteur Russell lors d’un discours à Butler (6). Aussi, sous l’égide de la société Watch Tower, George Walter participa à la création et au développement de l’ecclésia de sa ville. En 1899, 13 adeptes étaient recensés lors de la célébration du mémorial (7). Lors de son décès survenu en février 1903, Charles T. Russell prononça son éloge funèbre au côté, entre autres, d‘une délégation maçonnique: "Depuis sa dernière résidence sur South Washington St., les funérailles du lundi après-midi ont été conduites par son Pasteur, Rev. C.T. Russell d’Allegheny, et ont été suivies par les Maçons, les officiers du comté et des foules d’anciens amis" (8).

(The Butler Citizen, Butler: Etat de Pennsylvanie, 19 février 1903, p.2) 

Quelques jours après ces obsèques, le journal local The Butler Citizen détailla les dispositions testamentaires du défunt. Son épouse et ses quatre enfants héritèrent d’une assurance vie d’un montant de 11 000 dollars et d’un bien immobilier: un moulin. La société "Watch Tower Bible and Tract Society of Allegheny City" bénéficia, quant à elle, d’un legs de 1 000 dollars: l’équivalent aujourd’hui d’environ 24 000 euros (9).

(The Butler Citizen, Butler: Etat de Pennsylvanie, 26 février 1903, p.3) 
 
Conjointement à son engagement religieux, George Walter adhéra à deux associations initiatiques dotées de rituels secrets: 
  • Loge maçonnique (Maçons Libres et Acceptés: F. & A.M.):
    En 1895, un recueil mémoriel de la ville qualifie George Walter de "membre éminent de l’ordre Maçonnique" (10). Son adhésion à ce cénacle ésotérique est donc antérieur à cette date. En 1903, une députation de francs-maçons assista à ses obsèques (11). Six années plus tard, une courte biographie de sa vie témoigne de son engagement comme un frère trois-points (12). 
  • Loge paramaçonnique (Ancient Order of United Workmen: A.O.U.W.):
    George s’associa avec l’Ancien Ordre des Ouvriers Unis: une fraternité hermétique créée par le franc-maçon John J. Upchurch (1820-1887). Son adhésion à cette communauté est attestée en 1895 (13). En 1909, un ouvrage biographique relaya également cette information (14).
A l’instar de George Walter, ses deux fils adhérèrent, de même, à des organisations ésotériques:
  • WALTER Jacob Albert (1867-1914): Woodmen of the World (L’emblème de cette société est gravé sur sa pierre tombale).
  • WALTER Charles Edward (1870-1965): Fraternal Order of Eagles, Benevolent and Protective Order of Elks et Woodmen of the World (15). 
 
Références et note:
  1. BROWN Robert C., History of Butler County, Pennsylvania, Chicago: R.C. Brown & Co., 1895, p.789
  2. Ibid., p.130, 318, 319, 360 et 789
  3. McKEE James A., 20th Century History of Butler and Butler County, Pa. And Representative Citizens, Chicago: Richmond-Arnold Publishing Co., 1909, p.466
  4. Lors de la rédaction de cet ouvrage, une erreur orthographique de son nom de famille "Walter"  a échappé à la vigilance de son auteur.
  5. The Butler Citizen, Butler: Etat de Pennsylvanie, 26 février 1903, p.3
  6. The Butler Citizen, Butler: Etat de Pennsylvanie, 4 novembre 1897, p.3
  7.  Zion’s Watch Tower and Herald of Christ’s Presence, Allegheny: Tower Publishing Co., 15 avril 1899, p.94, R2457
  8. The Butler Citizen, Butler: Etat de Pennsylvanie, 19 février 1903, p.2
  9. The Butler Citizen, Butler: Etat de Pennsylvanie, 26 février 1903, p.3
  10. BROWN Robert C., History of Butler County, Pennsylvania, Chicago: R.C. Brown & Co., 1895, p.789
  11. The Butler Citizen, Butler: Etat de Pennsylvanie, 19 février 1903, p.2
  12. McKEE James A., 20th Century History of Butler and Butler County, Pa. And Representative Citizens, Chicago: Richmond-Arnold Publishing Co., 1909, p.740 et 741
  13. BROWN Robert C., History of Butler County, Pennsylvania, Chicago: R.C. Brown & Co., 1895, p.789
  14. McKEE James A., 20th Century History of Butler and Butler County, Pa. And Representative Citizens, Chicago: Richmond-Arnold Publishing Co., 1909, p.741
  15. Ibid., p.741

vendredi 4 décembre 2020

GARR Benjamin Allan (1856-1919)

 


Un des "illustres hommes du Kentucky au début du 20ème siècle", tel est le portrait élogieux de Benjamin A. Garr dressé par le colonel et auteur B. LaBree (1). Médecin de profession, il vécut principalement à Louisville (2). Mais, il se fit connaître, à l'échelle de son état, par son engagement en faveur de nombreuses associations fraternelles. Politiquement, il deviendra en 1904 le président du mouvement "Democratic Nominee Club" (3). Sur le plan familial, il épousa Mary Adalaide Pelle (1857-1936) en 1877. Ensemble, ils eurent quatre enfants (4).

L’intérêt du Docteur Garr pour l’Association des Etudiants Internationaux de la Bible se situe entre la fin du XIXème et le début du XXème siècle. Dans l’encyclopédie de Louisville, l’historien John E. Kleber révèle la genèse de la société I.B.S.A. dans cette métropole du Kentucky: "L’activité des Témoins de Jéhovah à Louisville date au moins de 1881 quand un petit groupe a commencé à se réunir ensemble pour étudier la Bible. Avant 1901 un autre groupe de Témoins de Jéhovah (Qui étaient alors connu simplement comme des Etudiants de la Bible) avait commencé à se voir à New Albany, Indiana, (…). Une congrégation a été formée, et avant 1906 un groupe de 26 Témoins se rencontrait toutes les deux semaines à Louisville. Les premières réunions formelles des Témoins de Jéhovah à Louisville ont été tenues dans la maison du Dr. Walter D. Pelle" (5). Le quotidien The Courier-Journal confirme la présence de la congrégation ou "classe de Louisville" en 1905, lors d’un discours du pèlerin Frank Draper dans un bâtiment maçonnique: Scottish Rite Cathedral (6). Dans un journal daté de 1906, Benjamin A. Garr est clairement identifié comme un des cadres religieux de l’ecclésia de Louisville: "Le 25 mars, pour entendre Charles T. Russell, d’Allegheny, Pa., prêchez "un Aller-retour en Enfer". Dr. Russell est un pasteur de l’Eglise des Premiers Nés à Allegheny, et il a des admirateurs à Louisville, avec le quartier général au 2220 Portland avenue. Dr. B.A. Garr, un médecin de l‘avenue Portland, est un des aînés de l’église locale et il a présidé la réunion dimanche après-midi. L‘autre aîné de l‘église locale est le Dr. Walter Bell. L‘adhésion consiste en vingt-six personnes et il se rencontrent deux fois par semaine" (7). En 1910, le nom du "Dr. B.A. Garr" et sa photographie apparaissent pour la première fois dans les publications de la société Watch Tower. Il est présenté comme un des  "Ainés  &  Diacres" de Louisville (8). Lors de la convention organisée dans cette ville, du 17 au 19 juin 1910, le "Dr. Garr" ou peut-être son fils James R. Garr - tous deux docteurs - réalisa une "réunion de prière et de témoignage" dans le hall du "Scottish Rite Cathedral" (9 et 10). En 1913, Benjamin A. Garr participa, au côté du pasteur Russell, à une assemblée programmée à nouveau dans le "Scottish Rite Cathedral" de Louisville (11).  

The Watch Tower and Herald of Christ's Presence, 15 novembre 1914, R.5582, p.351
 

Benjamin Allan Garr adhéra à une pluralité de sociétés maçonniques et paramaçonniques. Il fréquenta activement six organisations à secrets:

  • Antiquity Lodge, No.30 à Louisville (Ancient Order of United Workmen: A.O.U.W.)
  • Wauneeka, No.99 à Louisville (Improved Order of Red Men: I.O.R.M.): Instituée lors de la "9ème Lune du Castor, 412," par W.A. Nash et J.R. Garr, cette loge était constituée de 145 membres fondateurs. En 1904, le "Dr. B.A. Garr" est proclamé "Premier Prophète" (12).
  • Lewis Lodge, No.191 à Louisville (Maçons Libres et Acceptés: F. & A.M.): Suivant les registres maçonniques, l’intérêt du docteur Garr pour la Franc-maçonnerie commence à partir de l’année 1884 
  • Robinson Lodge, No.266 à Louisville (Maçons Libres et Acceptés: F. & A.M.)
  • King Solomon No.5 à Louisville (Maçonnerie de l’Arche Royale: R.A.M.): Progressivement, Benjamin A. Garr perfectionna sa culture ésotérique en accédant aux hauts grades maçonniques.
  • DeMolay Commandery, No.12 à Louisville (Chevalier Templier: 13° degré du Rite d‘York) 

 

LABREE Ben., The Historical Album Knights Templar souvenir of the 28th Triennial Conclave, Louisville, Kentucky, 1901, Louisville: Geo. G. Fetter Printing Co., 1902, p.432

 

Annual reunion - De Molay Commandery No.12 - Knights Templar, 18 mars 1875

 

Références: 

  1. LABREE Benjamin, Notable Men of Kentucky at the Beginning of the 20th Century (1901-1902), Louisville: Geo. G. Fetter Printing Co., 1902, p.91 
  2. SMITH S.D., Caron’s Directory of the City of Louisville for 1908, Volume 38, Louisville: Printed by the Caron Directory Co., 1908, p.542
  3. The Courier-Journal, Louisville: Etat du Kentucky, 10 septembre 1904, p.7 
  4. www.genealogy.com / Titre de l’article: "Genealogy report: Descendants of Diederich Wilhem Pelle"
  5. KLEBER John E., The Encyclopedia of Louisville, Lexington: The University Press of Kentucky, 2001, p.444 et 445
  6. The Courier-Journal, Louisville: Etat du Kentucky, 13 novembre 1905, p.3 
  7. Mt. Sterling Advocate, Mount Sterling: Etat du Kentucky, 4 avril 1906, p.1
  8. JONES Leslie W., Souvenir notes Bible Students‘ conventions - 1910, Chicago, 1910, p.114
  9. Idid., p.89 et 90
  10. The Watch Tower and Herald of Christ's Presence, 15 mai 1910, p.17
  11. The Courier-Journal, Louisville: Etat du Kentucky, 22 décembre 1913, p.5
  12. SMITH Frank L., Redmanship in Kentucky for Fifty Great Suns, Lexington: Transylvania Press, 1910, p.138

vendredi 20 novembre 2020

STEWART Alexander Peter (1821-1908)

 

(Kansas City Journal, Kansas City: Etat du Missouri, 15 mars 1898, p.4)
 
(Zion’s Watch Tower and Herald of Christ’s Presence, Allegheny, 15 septembre 1908, R.4244)
 


vendredi 6 novembre 2020

Influence du pasteur Henry D. MOORE: 1865/1867

Né en 1822 à Philadelphie (Etat de Pennsylvanie), Henry D. Moore est le fils d’un fabricant d’articles en coton. Pendant 5 à 6 années, il étudia la théologie à travers des cours privés dispensés par le révérend Samuel B. Wyllie (1773-1852). En 1842, il obtint une licence dans le ministère évangélique (1). A la suite de son diplôme théologique, il devint un ecclésiastique particulièrement actif dans le mouvement Congrégationaliste. Aussi, entre 1843 et 1864, il exerça son activité religieuse, chronologiquement, dans les villes suivantes: Philadelphie, Portsmouth dans l’Etat du New Hampshire et Portland dans l’Etat du Maine (2). Pendant la guerre de Sécession, sa mission au service de son église locale fut perturbée. Il s’engagea alors comme aumônier dans le 13ème régiment du Maine. A la fin de ce conflit militaire, Moore retourna à Portland. Le 17 octobre 1865, il prêcha son dernier sermon, dans cette localité côtière, avant son départ pour Pittsburgh (3). 

Au début du mois de novembre 1865, le pasteur Henry D. Moore réalisa la dédicace de la première église Congrégationaliste de la ville située à Hand street (4) (5). Entre 1865 et 1875, à l'exception d'une courte période de temps, la "Plymouth Congregational Church" est restée l'unique paroisse de cette religion à Pittsburgh (6). A ses débuts, cette assemblée comportait 75 membres (7). 

A l'âge de 13 ans, Charles Taze Russell sera l'un des tout premiers adeptes, de l‘église Congrégationaliste, dirigée par le révérend Moore. L’histoire du deuxième président de la société Watch Tower mérite d’être exposée brièvement afin de contextualiser les faits. Selon son récit, Russell fut élevé par ses parents dans la religion presbytérienne. Au cours de son enfance, il assista aux décès brutaux de ses deux frères, de sa sœur et de sa mère Ann Eliza (1832-1861). Malgré ce traumatisme affectif, il continua d’assister aux offices presbytériens et avant ses douze ans, il se consacra "sans réserve à Dieu" (8). Pourtant, un peu plus d’une année plus tard, il décida de se joindre au mouvement Congrégationaliste "parce qu’il en préférait les idées" (9). Ainsi, ce sont principalement ses désirs personnels - telle qu’une forme de libéralisme spirituel - qui modelèrent ses pensées et dictèrent sa conduite du moment, comme le confirme cette publication: "Plus tard, il s’affilia à l’Église congrégationaliste, qui possédait un temple dans son quartier, à cause de ses conceptions plus libérales" (10). C’est donc dans  cette communauté de pensée, que Russell assista librement aux sermons du pasteur Moore pendant plus d‘un an et demi. Entre avril et septembre 1867, Henry D. Moore et sa famille décidèrent de déménager de Pittsburgh pour venir s’établir à Cincinnati dans l’Etat de l’Ohio. Le 5 mars 1868, il fut instauré officiellement comme étant le nouveau révérend de "Vine street Congregational Church" (11). Après le départ de son mentor vers d‘autres contrées, Charles T. Russell continua brièvement d’assister aux offices dirigés par Henry B. Ensworth, le successeur de Moore (12). Cependant, à l’âge vraisemblablement de 16 ans, un événement vint troubler la spiritualité  du jeune Pittsbourgeois: "En essayant de convertir au christianisme une personne de sa connaissance, un infidèle, il fut lui-même ébranlé de sa base sectaire et contraint au scepticisme" (13). Aussi, pendant les 2 années suivantes, il entreprit avidement un libre examen des croyances des Eglises de la chrétienté ainsi que des "religions païennes": "il consacra beaucoup de temps à l’étude du bouddhisme, du culte de Confucius et d’autres religions orientales, mais découvrit bientôt qu’elles ne sont pas dignes de foi" (14). Enfin, bien qu’il se dissocia progressivement de l’église Congrégationaliste locale, l’histoire ne nous permet pas de savoir si Russell entretint, après son départ, une correspondance avec le personnage charismatique qu’était Henry D. Moore. En 1873, suite à des problèmes de santé, le pasteur Moore décida de s’établir à Springfield dans l’Etat de l’Illinois. Il y vécut pendant un an et demi. Après son rétablissement, le révérend retourna à Cincinnati et il s’y installa, durablement, jusqu’à son décès en 1901 (15). Sept années plus tard, son épouse Sarah A. Moore (1922-1908) succomba dans la même ville. Ensemble, ils eurent plusieurs enfants, dont une fille prénommée Rachel Ella (1851-1932) qui avait sensiblement le même âge que Charles Taze Russell.

Présenté comme un personnage éloquent, chaleureux et extrêmement populaire, Henry D. Moore était un littéraliste. Il prêchait sur des thèmes pré-millénaristes et il réalisait des spéculations sur la base des prophéties bibliques (16) (17).

 

Parallèlement à ces activités spirituelles, H.D. Moore trouva dans l’ésotérisme, mais aussi dans les sciences occultes un vaste terrain d’expression. Amateur de secrets révélés, il adhéra avec passion à une pluralité de sociétés maçonniques et paramaçonniques. 

Franc-maçonnerie:

Pendant une longue partie de sa vie, le pasteur Moore s’est fortement investi dans la Franc-maçonnerie. Il en demeura un acteur important, influent et parfois contesté.
Initié en Pennsylvanie dans les années 1840, son accession aux hauts grades maçonniques fut extrêmement rapide. En 1848 et 1849, il occupa la fonction administrative prestigieuse de "Grand Aumônier": officier juridictionnel et membre du Grand Chapitre de la Maçonnerie de l’Arche Royale du Rite d’York (18) (19). Entre 1853 et 1875, les déménagements successifs du révérend Moore, l’amenèrent à changer régulièrement d’ateliers maçonniques. Aussi dans cet article, nous mettons en exergue les grades et les principales loges qu’il fréquenta lors de son dernier séjour dans l’Etat de l’Ohio:

  • McMillan Lodge, No.141 à Cincinnati (Maçons Libres et Acceptés: F. & A.M.):
    En 1885 et 1886, il assura la fonction de "Vénérable Maître" dans sa loge (20) (21). Ainsi, pendant deux années, il occupa la plus haute charge de son atelier en présidant les rituels et les cérémonies.
  • Kilwinning Chapter, No.97 à Cincinnati (Maçonnerie de l’Arche Royale: R.A.M. / 7ème degré du Rite d‘York):
    Henry D. Moore perfectionna sa connaissance ésotérique en pratiquant les hauts grades maçonniques à travers notamment celui de l’Arche Royale. Le thème de ce degré repose sur la recherche et la découverte accidentelle d’un mot qui est le nom sacré et mystérieux de Dieu: "Dans la légende de ce grade qui date de la construction du second temple, il est dit entre autres: "Sous les ruines du second temple de Jérusalem, on trouva une voûte. Après qu’on en eu enlevé une pierre après l’autre, les trois principaux, Zerubabel, Haggai et Josua descendirent et trouvèrent une pierre sur laquelle était gravé le nom de Jehova, etc."" (22).
    Aussi, entre 1885 et 1887, il occupa respectivement les fonctions d’officiers suivants:  "Excellent Roi" (23), "Très Excellent Grand Prêtre" (24), et "Principal Sojourner" (25). Lors de cette dernière année au service de son Chapitre, ses compagnons lui offrirent l’insigne de "Passé Grand Prêtre" en "témoignage de la considération et de l’estime qu’ils lui portent, pour ses services et pour sa valeur personnelle et maçonnique" (26).
  • Maçonnerie cryptique (8ème, 9ème et 10ème degrés du Rite d’York):
    En 1885, il assura le rôle de président du Conseil cryptique en tant que "Trois Fois Illustre Maître" (27). 
  • Hanselmann Commandery, No.16 à Cincinnati (Chevalier Templier: 13ème  degré du Rite d‘York / Sublime Prince du Royal Secret: 32ème  degré du Rite Ecossais Ancien et Accepté):
    En 1875, le nom "Moore, Henry D." apparaît dans la nomenclature maçonnique du 32ème  degré de l’Etat de l’Ohio (28).  
  • Sublime Prince du Royal Secret (32ème  degré du Rite Ecossais Ancien et Accepté de Cerneau)
  • Souverain Grand Inspecteur Général (33° degré du Rite Ecossais Ancien et Accepté de Cerneau) 

 

Références:

  1. ROBSON Charles, The Biographical Encyclopaedia of Ohio of the nineteenth century, Cincinnati: Galaxy Publishing Company, 1876, p.166
  2. WILLIS William, The history of Portland, from 1632 to 1864, Portland: Bailey & Noyes, 1865: 2ème édition, p.677 et 678
  3. The Portland daily press, Portland: Etat du Maine, 17 octobre 1865, p.3
  4. The Portland daily press, Portland: Etat du Maine, 11 novembre 1865, p.2
  5. QUINT Alonzo H. & LANGWORTHY Isaac P., The Congregational Quarterly, Volume 8, Boston: Congregational Building, 1866, p.124
  6. FISH Daniel, Lincoln Literature, Minneapolis: Published by the Board, 1900, p.92
  7. QUINT Alonzo H. & LANGWORTHY Isaac P., The Congregational Quarterly, volume 8, Boston: Congregational Building, 1866, p.84
  8. WATCH TOWER BIBLE AND TRACT SOCIETY, La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah, 15 janvier 1989, p.18
  9. WATCH TOWER BIBLE AND TRACT SOCIETY, Les Témoins de Jéhovah - Prédicateurs du Royaume de Dieu, New York: Watchtower Bible and Tract Society of New York, Inc., 1993, p.42
  10. WATCH TOWER BIBLE AND TRACT SOCIETY, Annuaire des témoins de Jéhovah 1975, New York: Watchtower Bible and Tract Society of New York, Inc., 1975, p.35
  11. The Cincinnati Enquirer, Cincinnati: Etat de l’Ohio, 6 mars 1868, p.2
  12. QUINT Alonzo H. & LANGWORTHY Isaac P., The Congregational Quarterly, Volume 10, Boston: Congregational Building, 1868, p.223
  13. WATCH TOWER BIBLE AND TRACT SOCIETY, La Tour de Garde Annonciatrice du Royaume de Jéhovah, Berne: Association des Témoins de Jéhovah de Suisse, 15 novembre 1950, p.340
  14. WATCH TOWER BIBLE AND TRACT SOCIETY, La Tour de Garde et Messager de la Présence de Christ, La Chaux de Fonds, janvier 1912, p.159
  15. ROBSON Charles, The Biographical Encyclopaedia of Ohio of the nineteenth century, Cincinnati: Galaxy Publishing Company, 1876, p.166
  16. MOORE Henry D., An argument for the second personal coming of Jesus, the Christ, Cincinnati: Robert Clarke & Co., 1872
  17. AAMODT Terrie Dopp, Righteous Armies, Holy Cause: Apocalyptic Imagery and the Civil War, Macon: Mercer University Press, 2002, p.87 et 88
  18. GRAND LODGE OF PENNSYLVANIA, Minutes of the Right Worshipful Grand Lodge of the Most Ancient and Honorable Fraternity, volume 7, Philadelphia: Published by the Grand Lodge, 1903, p.519
  19. Ibid., volume 8, p.7 et 8
  20. The Cincinnati Enquirer, Cincinnati: Etat de l’Ohio, 26 avril 1885, p.4
  21. MOORE Henry D., The Masonic Review, volume 64, Cincinnati: Wrightson & Co., janvier 1886, p.376
  22. FINDEL J.G., Histoire de la Franc-maçonnerie depuis son origine jusqu‘à nos jours, 1er tome, Paris: Librairie Internationale, 1866, p.210 et 211
  23. MOORE Henry D., The Masonic Review, volume 64, Cincinnati: Wrightson & Co., août 1885, p.304
  24. Ibid., Janvier 1886, p.375
  25. Ibid., volume 67, Cincinnati: Wrightson & Co., février 1887, p.44
  26. Ibid., p.44
  27. MOORE Henry D., The Masonic Review, volume 63, Cincinnati: Wrightson & Co., avril 1885, p.175
  28. SUPREME COUNCIL OF NORTHERN MASONIC JURISDICTION, Proceedings of the Supreme Council, New York: Lawrence & Allen, 1875, p.100

 

dimanche 22 avril 2018

Les défenseurs de la vérité: personnages ésotériques cités favorablement dans les publications de la société Watch Tower (1879-1930)

"Au fil des siècles, il y a toujours eu des humains qui aimaient la vérité" (WATCH TOWER BIBLE AND TRACT SOCIETY, Les Témoins de Jéhovah - Prédicateurs du Royaume de Dieu, New York: Watchtower Bible and Tract Society of New York, Inc., 1993, p.44).

> MONTEFIORE Moses Haïm (1784-1885):
Sir Montefiore était un banquier britannique et un philanthrope. Il contribua financièrement au développement du proto-sionisme. Par ailleurs, il fut initié en 1812 à la loge maçonnique Moira n°92 à Londres (LIGOU Daniel, Dictionnaire de la Franc-maçonnerie, Vendôme: éditions P.U.F., 4ème édition: 1998, p.837 / RUGG Henry W., The Freemasons‘ Repository, Volume IV, Providence: E.L. Freeman & Co.,1885, p.28-34). Il était considéré comme "le plus important frère" et un "Maçon exemplaire" de sa communauté (Daily Alta California, San Francisco: Etat de Californie, 16 août 1885). De son vivant et après sa mort, la Franc-maçonnerie créa en son honneur trois loges: Montefiore Lodge, N°1017 à Londres en 1864; Montefiore Lodge N°753 à Glasgow en 1888 et Moses Montefiore Lodge N°78 à Tel Aviv en 1996 (www.freemasons-freemasonry.com).
  • A partir de 1879, la société Watch Tower réalisa, dans son périodique La Tour de Garde, de nombreux articles élogieux en faveur du travail réalisé par Montefiore vis-à-vis du peuple Juifs (Zion’s Watch Tower and Herald of Christ’s Presence, septembre 1879, p.2, R.26 / Ibid., juin 1881, p.5, R.233 / Ibid., octobre et novembre 1882, p.6, R.410 / Ibid., août 1883, p.7, R.519 / Ibid., mars 1884, p.3 et 4, R.599 / Ibid., novembre 1885, p.4 et 5, R.800 / Ibid., décembre 1891, p.170, R.1343 / Ibid., 1 mai 1892, p.138, R.1400 / Ibid., 1 novembre 1892, p.329, R.1465 / Ibid., 1 avril 1894, p.114, R.1641). Le nom de Montefiore est également présent dans les ouvrages et supports suivants: RUSSELL Charles T., Thy Kingdom Come, Volume III: Millennial Dawn, Allegheny: Tower Publishing Co., 1891, p.267, 268 et 274 / Discours: RUSSELL Charles T., Jerusalem the Holy city, Brooklyn, 5 juin 1910 / JONES Leslie W., Souvenir notes Bible Students‘ conventions - 1910, Chicago, 1910, p.295 / The Overland Monthly, Volume LV, San Francisco:  The Overland Monthly Co. Publishers, janvier-juin 1910, p.227 / Rutherford-Troy Debate at Trinity Auditorium, Los Angeles, 21-24 avril 1915. 
  • Charles T. Russell identifie Montefiore comme le "type", c’est à dire l’image du personnage biblique "Shem" (INTERNATIONAL BIBLE STUDENTS ASSOCIATION, The Photo-Drama of Creation: Science, History, Philosophy, New York: I.B.S.A., 1914, p.22). Egalement, il correspond en partie à la représentation d’un figuier qui repousse après avoir était desséché (Luc 21:27-31). Prophétiquement, ce symbole s’applique, pour les Etudiants de la Bible, au début de la restauration de la faveur de Dieu vis-à-vis des Juifs à partir de 1878 (Zion’s Watch Tower and Herald of Christ’s Presence, mars 1884, p.3 et 4, R.599).

I.B.S.A., The Photo-Drama of Creation, 1914, p.22
.

Les défenseurs de la vérité: personnages ésotériques cités favorablement dans les publications de la société Watch Tower (1931-2020)

"Au fil des siècles, il y a toujours eu des humains qui aimaient la vérité" (WATCH TOWER BIBLE AND TRACT SOCIETY, Les Témoins de Jéhovah - Prédicateurs du Royaume de Dieu, New York: Watchtower Bible and Tract Society of New York, Inc., 1993, p.44).

> MARTIN Raymond (avant 1230-1284), autres formes du nom: Raymundus Martinus, Raymundus Martini, Ramon Marti, Raimond Martin
Raymond Martin est un dominicain catalan qui vécut principalement au couvent Sainte-Catherine de Barcelone. Intellectuel érudit, il consacra l’essentiel de ses écrits à combattre le judaïsme et rédigea entre autres, en 1278 le Pugio fidei, pièce majeure se son œuvre. Par ailleurs, plusieurs auteurs réputés présentent ce personnage comme l’un des initiateurs de la Kabbale Chrétienne. Jean-François Maillard, membre du CNRS-IRHT, déclara sous l’article "Kabbalistes chrétiens" le commentaire suivant: "Dans une perspective essentiellement apologétique, les pères de la kabbale chrétienne, qui empruntent la démarche des kabbalistes juifs mais non leurs thèmes et leur corpus, sont dès le XIIIe siècle l’Espagnol Raymond Martin, auteur du Poignard de la Foi et en Italie du Sud le converti Abulafia" (PUECH H-C. et GUILLAUMONT A., Revue de l’histoire des religions, tome 198, n°3, Paris: P.U.F., 1981, p.314). Dans l’élaboration de son manuscrit, le théologien Raymond Martin utilisa plusieurs procédés herméneutiques instaurés, au IIIe siècle, à Alexandrie (Le mot grec Herméneia renvoie au dieu Hermès, le messager qui apporte aux mortels les ordres des dieux). Aussi, c’est-ce qui ressort explicitement dans l’étude réalisée par Esther Benbassa et Pierre Gisel dans l’ouvrage "L‘Europe et les Juifs": "Les racines apologétiques de la kabbale chrétienne (XIIe-XIVe siècles). Selon Gershom Scholem et François Secret, la kabbale chrétienne s’origine dans la littérature apologétique espagnole du Moyen Age. Si cette littérature antijuive des apostats coïncide certes avec l’élaboration et la diffusion de la kabbale juive en Espagne, son seul point commun avec les écrits kabbalistiques juifs est l’utilisation de techniques herméneutiques empruntées aux commentaires rabbiniques. Ces techniques qui visaient à dévoiler la signification profonde et cachée dans les mots et qui étaient appliquées à la Tora sont principalement la gematria (addition de la valeur numérique des lettres), le notarikon (procédé herméneutique qui consiste à lire un mot comme s’il était l’abréviation de plusieurs autres) et la temoura (substitution systématique des lettres d’un mot)
" (BENBASSA Esther et GISEL Pierre, L‘Europe et les Juifs, Genève: éditions Labor et Fides, 2002, p.62 et 63)." Ensuite, les deux auteurs soumettent aux lecteurs les explications historiques suivantes: "En Espagne, ces techniques furent appliquées par les nouveaux chrétiens au nom divin, au tétragramme, et signalent un trait initial "judaïque" dans leur pensée. Citons par exemple les Secreta secretorum, un traité sur le tétragramme écrit à la fin du XIIe siècle par le converso Petrus Alfonsus, ou l’Allocutio super tetragrammation de Arnaldo de Vilanova (1235-1311). Par ailleurs, l’exégèse des noms de Dieu n’était pas très répandue dans la kabbale juive espagnole de l’époque. Les mêmes techniques furent appliquées pour tirer des arguments antijuifs du traité polémique Pugio fidei, écrit en 1278 par le dominicain Ramon de Penafort ou Raymond Martin, père spirituel de Vilanova et instigateur d’une campagne missionnaire aux conséquences tragiques. Martin était parfaitement conscient d’employer l’exégèse comme une arme contre le judaïsme, mais il n’existe aucune preuve qu’il connaissait l’application de ces techniques dans la kabbale juive, ce qui aurait pu donner une force supplémentaire à sa campagne" (Ibid., p.62 et 63).
En 1980, la société Watch Tower énonça le commentaire suivant: "Le nom "Jéhovah" se répand - Ce fut un moine dominicain espagnol, Raymundus Martini, qui transcrivit le premier le nom divin sous la forme "Jéhova", témoin son livre Pugeo Fidei qui fut publié en 1270, soit il y a plus de sept cents ans" (La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah, 1 mai 1980, p.11).
  • Thèmes développés: utilisations des noms "Jéhovah", "Jéhova", "Jehova" et "Yohoua" (2 occurrences du nom "Raymond Martini", 1 occurrence du nom "Raymundus Martini" et  1 occurrence du nom "Raymond Martin" répertoriés dans le Cd-Rom "Watchtower Library 2012"

> CUES Nicolas de (1401-1464):
Hermétiste / Néoplatonicien / Humaniste mystique (ROOB Alexander, Le musée Hermétique - Alchimie & Mystique, éditions Taschen, 1997, p.274 / DAVY Marie-Madelaine, Encyclopédie des mystiques / II, Paris: Robert Laffont et Editions Jupiter, 1996, p.251). Également, il créa "un système de "coïncidence des opposés", construisant des ponts entre religions et s’appuyant sur l’astrologie" (LAURANT Jean-Pierre, Le regard ésotérique, Paris: éditions Bayard, 2001, p.60). 
  • Thème développé: utilisation du nom "Iehoua" dans un sermon trinitaire (8  occurrences du nom "de Cues" répertoriés dans le Cd-Rom "Watchtower Library 2012"

> REUCHLIN Johannes (1455-1522):
Kabbaliste chrétien (LUDWIG Quentin, Comprendre la Kabbale - De Rabbi Siméon bar Yochaï à Madonna, Paris: éditions Eyrolles, 2006, p.15). Il est l’auteur du livre De Arte cabalistica publié en 1517 (SERVIER Jean, Dictionnaire de l’ésotérisme, Paris: éditions P.U.F., 2013, p.969).
  • Thème développé: il contribua "grandement à l’étude des langues originales de la Bible" (2 occurrences du nom "Reuchlin" répertoriés dans le Cd-Rom "Watchtower Library 2012"

> GALATINO Pietro Colonna (1460-1540), autre forme du nom: Pierre Galatin 
Kabbaliste chrétien / Magiste (LUDWIG Quentin, Comprendre la Kabbale - De Rabbi Siméon bar Yochaï à Madonna, Paris: éditions Eyrolles, 2006, p.15 / WAUTIER André, Dictionnaire des Gnostiques et des principaux initiés).
  • Thème développé: utilisation du nom "Iehoua" (1 occurrence du nom "Galatin" répertorié dans le Cd-Rom "Watchtower Library 2012")
  
> BORRHAUS Martinus (1499-1564), pseudonyme: Cellarius
Kabbaliste chrétien (WAUTIER André, Dictionnaire des Gnostiques et des principaux initiés)
  • Thèmes développés: rejet du dogme de la Trinité / Croyance que la Bible est la parole de Dieu (2 occurrences du nom "Cellarius" répertoriés dans le Cd-Rom "Watchtower Library 2012") 

> ESTIENNE Robert (1503-1559):
Membre de la société ésotérique l'Agla. La doctrine que professait ce mouvement continue celle des Cathares et des Gnostiques médiévaux, et elle préfigure celle des Rose-Croix (AMBELAIN Robert, La Franc-Maçonnerie Occultiste et Mystique (1643-1943) - Le Martinisme - Histoire et doctrine, Paris: Editions Niclaus, 1946, p.55 et 57). Un ouvrage maçonnique révèle ce fait: "Je crois devoir répéter ici ce qui a été dit dans l'avant-propos de la 1er édition, savoir: que les mots hébraïques ou chaldéens consacrés dans la maçonnerie, ont été collationnés avec un soin particulier; qu'ils ont été traduits d'après un ouvrage très rare, imprimé en forme de dictionnaire en 1557, par Robert Etienne (...)" (VUILLAUME Claude André, Le Tuileur, éditions du Rocher, 1990, 1er édition: 1820, p.XXX). 
  • Thèmes développés: utilisation du nom "Jehova" en 1557 / Restituer au plus près le texte original de la Vulgate / Utilisation dans sa Bible de notes philologiques: le mot "enfer" ne peut désigner un lieu de châtiment pour les méchants; le remplacement du tétragramme hébreu par Adhonay ne repose que sur une superstition juive / La faculté de la Sorbonne l’accusa de nier l’immortalité de l’âme et le pouvoir intercesseur des "saints" (89 occurrences du nom "Estienne" répertoriés dans le Cd-Rom "Watchtower Library 2012")

> SOCIN Lélio (1525-1562), autre forme du nom: Lelio Sozzini
Léo Sozzini fut le fondateur, avec son neveu Faust Socin (1539-1604), d’un courant de pensé appelé le "Socinianisme" et plus tard les "Frères polonais". Il était un disciple de Michel Servet.
L'Historien érudit Gustav Bord rapporte que Léo Sozzini fut désigné par un dirigeant franc-maçon comme le "Véritable père" de leur fraternité: "Adriano Lemmi, l'avant-dernier grand maître du Grand-Orient d'Italie, n'a-t-il pas affirmé, il y a quelques années, que "le gouverneur suprême de l'art" d'un bout du monde à l'autre était Lelio Sozzini, connu en France sous le nom de Socinus. En effet, le lendemain de son élection, le 29 septembre 1893, dans une lettre encyclique, il déclare: "Nous ne pouvons pas oublier que l'Italie a été le véritable berceau de la f\- m\ et que Sozzini fut  son véritable père; c'est pour cela que dans la direction des combats décisifs, par lesquels nous allons assurer notre victoire, il faut rester jusqu'à la fin en Italie" (2- "Cowan, The X Rays.") (...) Dès 1545, Lelio fonda à Vicence une société qui avait pour objet la destruction du christianisme, qu'il voulait remplacer par le rationalisme pur. Cette société recruta des adhérents surtout parmi les partisans de l'hérésie arienne. (...) Après sa mort, il trouva un continuateur zélé dans son neveu Fausto Sozzini (1539-1604). Comme son oncle, Fausto reniait la divinité de Jésus-Christ, la rédemption, le péché originel et la doctrine de la grâce. Son catéchisme, connu sous le nom de catéchisme de Racow, rejette également la résurrection universelle; le bon seulement doit revivre, pendant que le méchant met fin à son existence. Il ne croyait donc ni au châtiment universel, ni à l'Enfer" (BORD Gustav, La Franc-maçonnerie en France des origines à 1815, éditions Slatkine, réimpression de l'édition de 1908, p.20-23).
Selon l’auteur et occultiste Robert Ambelain, le rite de Misraïm serait né à Venise en 1788 sous la forme d’une loge fondée par un groupe de Sociniens auxquels le franc-maçon Cagliostro aurait accordé une patente de constitution (www.glfmisraim.fr/). Ce fait historique est développé par le président d’honneur d’Alpha International (mouvement ésotérique): "Toujours est-il que c’est Cagliostro qui transmit la lumière maçonnique aux membres de cette loge johannite et délivra une patente de constitution parfaitement authentique à Saint Jean de la Fidélité qui, avec l’autorisation du Grand Cophte, adopta un Rituel Egyptien différent de celui libellé par Cagliostro lui-même mais cautionné par lui néanmoins. Cette différence rituélique venait de ce que les frères animés par la pensée socinienne ne souhaitaient pas pratiquer la rituélie magico-cabalistique mais une autre, plus proche des sources templières. Cagliostro tenant les trois premiers grades de la maçonnerie anglaise et les grades supérieurs de la maçonnerie allemande fortement empreints d’esprit templier, la transmission s’effectua donc aussi naturellement que légitimement" (DESSART Francis, Cagliostro, Mission et Héritage d’un Chevalier de l’Humanité, Bibliothèque Alpha, 1995, p.24). Toujours dans cet ouvrage, F. Dessart déclara à la page 31: "Le courant socinien influença grandement la pensée moderne anglaise et, en parallèle, joue une rôle considérable dans la naissance de la Franc-Maçonnerie." 
  • Thèmes développés: rejet du dogme de la Trinité (10 occurrences du nom "Socin", 42 occurrences du nom "Sociniens" et 66 occurrences du nom "Frères Polonais" répertoriés dans le Cd-Rom "Watchtower Library 2012")   

> COMENIUS Jean Amos (1592-1670):
Adepte de la Rose-Croix (LIGOU Daniel, Dictionnaire de la Franc-maçonnerie, Vendôme: éditions P.U.F., 4ème édition: 1998, p.1068).
  • Thème développé: méthodes d'enseignement utilisées dans les publications des Témoins de Jéhovah (50 occurrences du nom "Comenius" répertoriés dans le Cd-Rom "Watchtower Library 2012")

> BEN ISRAEL Manasse (1604-1657), autres formes du nom: Menasseh ben Israël, Menashe ben Yossef ben Yisrael et Manoel Dias Soeiro
Kabbaliste (MORERI Louis, Le grand dictionnaire historique ou le mélange curieux de l’histoire sacrée et profane, Tome IV, Paris: Jean-Baptiste Coignard, 1718, p.185)
  • Thème développé: interprétation de la prophétie des 70 semaines - Livre de Daniel chapitre 9 (3 occurrences du nom "ben Israël" répertoriés dans le Cd-Rom "Watchtower Library 2012")

> DE VOISIN Joseph (1610-1685):
Kabbaliste chrétien (Encyclopaedia Universalis, Corpus 13, Paris: Encyclopaedia Universalis SA, 2011, p.728)
  • Thème développé: utilisation du nom "Jehova" (WATCHTOWER BIBLE AND TRACT SOCIETY, Que ton nom soit sanctifié, New York: Watchtower Bible and Tract Society of New York, Inc., édition en français: 1964, p.21)

> BUNYAN John (1628-1688) - Auteur du conte religieux Le Voyage du pèlerin:
Membre franc-maçon (DENSLOW William R., 10 000 famous Freemasons, Volume 1, Richmond: Macoy Publishing & Masonic Supply Co., 1957).
  • Thèmes développés: bienfait de la prière / Prière "par l'entremise du Christ" / Enfer (4 occurrences du nom "Bunyan" répertoriés dans le Cd-Rom "Watchtower Library 2012")

> GIORDANO Luca (1632-1705):
"Artiste peintre, qui pourrait avoir été l‘un des tout premiers maçons spéculatifs" (WAUTIER André, Dictionnaire des Gnostiques et des principaux initiés).
  • Thème développé: utilisation du tétragramme (1 occurrence du nom "Lucas Giordano" répertorié dans le Cd-Rom "Watchtower Library 2012")

> CALMET Dom Augustin (1672-1757):
Le moine occultiste Calmet "contribua à l'expansion de la franc-maçonnerie spéculative" (WAUTIER André, Dictionnaire des Gnostiques et des principaux initiés).
  • Thèmes développés: compilation dans un ouvrage de noms divins: Jevo, Jao, Jabé, Javé, Jahoh, Javo, Jaou, Jaod, Jehevah et Jehvah / Croyance que les miracles et les prodiges ne sont pas toujours des manifestations divines (5 occurrences du nom "Calmet" répertorié dans le Cd-Rom "Watchtower Library 2012").

> POPE Alexander (1688-1744):
Le célèbre poète anglais fut initié à la Franc-maçonnerie. Il était un membre de la loge "Boat at the foot of Haymarket", n°16 à Londres (LIGOU Daniel, Dictionnaire de la Franc-maçonnerie, Vendôme: éditions P.U.F., 4ème édition: 1998, p.970).
  • Thèmes développés: gouvernement universel / Nécessité d’une espérance (2 occurrences du nom "Alexander Pope" répertoriés dans le Cd-Rom "Watchtower Library 2012")

> VOLTAIRE (1694-1778) - François-Marie Arouet:
Membre franc-maçon (GAUDART DE SOULAGES Michel & LAMANT Hubert, Dictionnaire des Francs-maçons, éditions Jean-Claude Lattès, 1995, p.902 et 903)
  • Thème développé: croyance en Dieu (51 occurrences du nom "Voltaire" répertoriés dans le Cd-Rom "Watchtower Library 2012")

> MONTESQUIEU (1698-1755) - Charles Louis de Secondat:
Le philosophe rationaliste et penseur politique Montesquieu est considéré souvent comme un membre franc-maçon (BENHAMOU Philippe et HODAPP Christopher, La Franc-maçonnerie pour les nuls, Paris: First éditions, 2008, p.343-344). L’auteur D. Ligou qualifie ce personnage de "propagandiste actif de la Franc-Maçonnerie" (LIGOU Daniel, Dictionnaire de la Franc-maçonnerie, Vendôme: éditions P.U.F., 4ème édition: 1998, p.837 et 838).
  • Thème développé: auteur cité pour défendre la liberté de culte (3 occurrences du nom "Montesquieu" répertoriés dans le Cd-Rom "Watchtower Library 2012")

> HAYDN Joseph (1732-1809):
Membre franc-maçon (BENHAMOU Philippe et HODAPP Christopher, La Franc-maçonnerie pour les nuls, Paris: First éditions, 2008, p.343-344).
  • Thème développé: utilisation du nom "Jéhovah" (10 occurrences du nom "Haydn" répertoriés dans le Cd-Rom "Watchtower Library 2012")

> BAHRDT Karl Friedrich (1741-1792):
Membre franc-maçon et créateur en 1787 de la société secrète "German Union" (MACKEY Albert G., An Encyclopaedia of Freemasonry and Its Kindred Sciences, Philadelphia: Moss & Compagny, 1874, p.102)
  • Thème développé: utilisation du nom divin (1 occurrence du nom "Bahrdt" répertorié dans le Cd-Rom "Watchtower Library 2012")

> LAMARTINE Alphonse de (1790-1869):
L’écrivain et homme politique Français ne fut vraisemblablement pas franc-maçon, mais il eut de nombreux contact avec cette fraternité. Pour l’auteur D. Ligou, "son œuvre littéraire et politique, par les sentiments humanitaires qu’elle témoigne, est bien souvent d’inspiration maçonnique" (LIGOU Daniel, Dictionnaire de la Franc-maçonnerie, Vendôme: éditions P.U.F., 4ème édition: 1998, p.695 et 696). Néanmoins, Lamartine déclara dans un discours en 1848: "Je suis franc-maçon! J’ai toujours été franc-maçon! Je serai franc-maçon jusqu’à ma mort!" (COURTINAT Nicolas, Lamartine : autobiographie, Mémoires, fiction de soi, Celis, 2009, p.113).
  • Thème développé: utilisation du nom "Jéhovah" (1 occurrence du nom "Lamartine" répertorié dans le Cd-Rom "Watchtower Library 2012")

> HITCHCOCK Ethan Allen (1798-1870):
Membre Rose-croix (Site internet "Fraternitas Rosae Crucis": soul.org) et Franc-maçon (DENSLOW William R., 10 000 famous Freemasons, Richmond: Macoy Publishing & Masonic Supply Co., 1957). Par ailleurs, il réalisa des ouvrages sur l’alchimie dont le livre "Alchemy and the Alchemists" en 1857 (SERVIER Jean, Dictionnaire de l’ésotérisme, Paris: Editions P.U.F., 2013, p.48). 
  • Thème développé: utilisation du nom "Jéhovah" (2 occurrences du nom "Ethan Allen" répertoriés dans le Cd-Rom "Watchtower Library 2012")

> SCHUBERT Franz (1797-1828):
"Schubert (Franz), 1797-1828. Le célèbre musicien est considéré comme un Maçon par une publication de la Grande Loge de France, Musique et Art Royal (1966)" (LIGOU Daniel, Dictionnaire de la Franc-maçonnerie, Vendôme: éditions P.U.F., 4ème édition: 1998, p.1120). 
  • Thèmes développés: utilisation du nom "Jéhovah" (11 occurrences du nom "Franz Schubert" répertoriés dans le Cd-Rom "Watchtower Library 2012")

> HUGO Victor (1802-1885):
Gnostique / Spirite / Membre de l'ordre Martiniste (WAUTIER André, Dictionnaire des Gnostiques et des principaux initiés / GAUDART DE SOULAGES Michel & LAMANT Hubert, Dictionnaire des Francs-maçons, éditions Jean-Claude Lattès, 1995, p.478).

  • Thème développé: utilisation du nom "Jéhovah" (11 occurrences du nom "Victor Hugo" répertoriés dans le Cd-Rom "Watchtower Library 2012")

> BONAR Andrew Alexander (1810-1892):
Membre franc-maçon: Chaplain de la loge "Canongate Kilwinning N°2" à Edinburgh (WARREN Henry George, The Freemasons magazine and masonic mirror, Vol. IV, Londres: Bros. Cox and Wyman Printers, 1858, p.1236 / PEACOCK Hugh C., Robert Burns, Poet-Laureate of Lodge Canongate Kilwinning, Edinburgh: Printed by Christie & Son,1894, p.82).

  • Thème développé: utilisation du nom "Jéhovah" (2 occurrences du nom "Bonar" répertoriés dans le Cd-Rom "Watchtower Library 2012")

> VERDI Giuseppe Fortunino Francesco (1813-1901):
Membre franc-maçon: "Cela suffit pour nous rendre fiers d‘un grand Italien et un grand franc-maçon comme Giuseppe Verdi" (GRAND ORIENTE D’ITALIA, Massonicamente, N°2, Rome: Società Erasmo s.r.l., avril 2015, p.19).
  • Thème développé: utilisation du nom "Jéhovah" (9 occurrences du nom "Verdi" répertoriés dans le Cd-Rom "Watchtower Library 2012")

> KIPLING Rudyard (1865-1936):
Le célèbre poète et romancier anglais reçut la lumière maçonnique dans la loge "Hope and Perseverance" aux Indes, en 1886. En Angleterre, il sera affilié également à plusieurs loges. Dans son dictionnaire consacré à le Franc-maçonnerie, l’historien Daniel Ligou qualifie le Frère Kipling de "Maçon très actif." Par ailleurs en 1908, ce denier entrera dans un ordre rosicrucien: la Societas Rosicrucian in Anglia - S.R.I.A. (LIGOU Daniel, Dictionnaire de la Franc-maçonnerie, Vendôme: éditions P.U.F., 4ème édition: 1998, p.678 et 679).

  • Thème développé: Prophétie: La rencontre de l‘Orient et de l‘Occident (14 occurrences du nom "Kipling" répertoriés dans le Cd-Rom "Watchtower Library 2012")
.