dimanche 22 avril 2018

Les défenseurs de la vérité: personnages ésotériques cités favorablement dans les publications de la société Watch Tower (1879-1930)

"Au fil des siècles, il y a toujours eu des humains qui aimaient la vérité" (WATCH TOWER BIBLE AND TRACT SOCIETY, Les Témoins de Jéhovah - Prédicateurs du Royaume de Dieu, New York: Watchtower Bible and Tract Society of New York, Inc., 1993, p.44).

> MONTEFIORE Moses Haïm (1784-1885):
Sir Montefiore était un banquier britannique et un philanthrope. Il contribua financièrement au développement du proto-sionisme. Par ailleurs, il fut initié en 1812 à la loge maçonnique Moira n°92 à Londres (LIGOU Daniel, Dictionnaire de la Franc-maçonnerie, Vendôme: éditions P.U.F., 4ème édition: 1998, p.837 / RUGG Henry W., The Freemasons‘ Repository, Volume IV, Providence: E.L. Freeman & Co.,1885, p.28-34). Il était considéré comme "le plus important frère" et un "Maçon exemplaire" de sa communauté (Daily Alta California, San Francisco: Etat de Californie, 16 août 1885). De son vivant et après sa mort, la Franc-maçonnerie créa en son honneur trois loges: Montefiore Lodge, N°1017 à Londres en 1864; Montefiore Lodge N°753 à Glasgow en 1888 et Moses Montefiore Lodge N°78 à Tel Aviv en 1996 (www.freemasons-freemasonry.com).
  • A partir de 1879, la société Watch Tower réalisa, dans son périodique La Tour de Garde, de nombreux articles élogieux en faveur du travail réalisé par Montefiore vis-à-vis du peuple Juifs (Zion’s Watch Tower and Herald of Christ’s Presence, septembre 1879, p.2, R.26 / Ibid., juin 1881, p.5, R.233 / Ibid., octobre et novembre 1882, p.6, R.410 / Ibid., août 1883, p.7, R.519 / Ibid., mars 1884, p.3 et 4, R.599 / Ibid., novembre 1885, p.4 et 5, R.800 / Ibid., décembre 1891, p.170, R.1343 / Ibid., 1 mai 1892, p.138, R.1400 / Ibid., 1 novembre 1892, p.329, R.1465 / Ibid., 1 avril 1894, p.114, R.1641). Le nom de Montefiore est également présent dans les ouvrages et supports suivants: RUSSELL Charles T., Thy Kingdom Come, Volume III: Millennial Dawn, Allegheny: Tower Publishing Co., 1891, p.267, 268 et 274 / Discours: RUSSELL Charles T., Jerusalem the Holy city, Brooklyn, 5 juin 1910 / JONES Leslie W., Souvenir notes Bible Students‘ conventions - 1910, Chicago, 1910, p.295 / The Overland Monthly, Volume LV, San Francisco:  The Overland Monthly Co. Publishers, janvier-juin 1910, p.227 / Rutherford-Troy Debate at Trinity Auditorium, Los Angeles, 21-24 avril 1915. 
  • Charles T. Russell identifie Montefiore comme le "type", c’est à dire l’image du personnage biblique "Shem" (INTERNATIONAL BIBLE STUDENTS ASSOCIATION, The Photo-Drama of Creation: Science, History, Philosophy, New York: I.B.S.A., 1914, p.22). Egalement, il correspond en partie à la représentation d’un figuier qui repousse après avoir était desséché (Luc 21:27-31). Prophétiquement, ce symbole s’applique, pour les Etudiants de la Bible, au début de la restauration de la faveur de Dieu vis-à-vis des Juifs à partir de 1878 (Zion’s Watch Tower and Herald of Christ’s Presence, mars 1884, p.3 et 4, R.599).

I.B.S.A., The Photo-Drama of Creation, 1914, p.22
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Les défenseurs de la vérité: personnages ésotériques cités favorablement dans les publications de la société Watch Tower (1931-2020)

"Au fil des siècles, il y a toujours eu des humains qui aimaient la vérité" (WATCH TOWER BIBLE AND TRACT SOCIETY, Les Témoins de Jéhovah - Prédicateurs du Royaume de Dieu, New York: Watchtower Bible and Tract Society of New York, Inc., 1993, p.44).

> MARTIN Raymond (avant 1230-1284), autres formes du nom: Raymundus Martinus, Raymundus Martini, Ramon Marti, Raimond Martin
Raymond Martin est un dominicain catalan qui vécut principalement au couvent Sainte-Catherine de Barcelone. Intellectuel érudit, il consacra l’essentiel de ses écrits à combattre le judaïsme et rédigea entre autres, en 1278 le Pugio fidei, pièce majeure se son œuvre. Par ailleurs, plusieurs auteurs réputés présentent ce personnage comme l’un des initiateurs de la Kabbale Chrétienne. Jean-François Maillard, membre du CNRS-IRHT, déclara sous l’article "Kabbalistes chrétiens" le commentaire suivant: "Dans une perspective essentiellement apologétique, les pères de la kabbale chrétienne, qui empruntent la démarche des kabbalistes juifs mais non leurs thèmes et leur corpus, sont dès le XIIIe siècle l’Espagnol Raymond Martin, auteur du Poignard de la Foi et en Italie du Sud le converti Abulafia" (PUECH H-C. et GUILLAUMONT A., Revue de l’histoire des religions, tome 198, n°3, Paris: P.U.F., 1981, p.314). Dans l’élaboration de son manuscrit, le théologien Raymond Martin utilisa plusieurs procédés herméneutiques instaurés, au IIIe siècle, à Alexandrie (Le mot grec Herméneia renvoie au dieu Hermès, le messager qui apporte aux mortels les ordres des dieux). Aussi, c’est-ce qui ressort explicitement dans l’étude réalisée par Esther Benbassa et Pierre Gisel dans l’ouvrage "L‘Europe et les Juifs": "Les racines apologétiques de la kabbale chrétienne (XIIe-XIVe siècles). Selon Gershom Scholem et François Secret, la kabbale chrétienne s’origine dans la littérature apologétique espagnole du Moyen Age. Si cette littérature antijuive des apostats coïncide certes avec l’élaboration et la diffusion de la kabbale juive en Espagne, son seul point commun avec les écrits kabbalistiques juifs est l’utilisation de techniques herméneutiques empruntées aux commentaires rabbiniques. Ces techniques qui visaient à dévoiler la signification profonde et cachée dans les mots et qui étaient appliquées à la Tora sont principalement la gematria (addition de la valeur numérique des lettres), le notarikon (procédé herméneutique qui consiste à lire un mot comme s’il était l’abréviation de plusieurs autres) et la temoura (substitution systématique des lettres d’un mot)
" (BENBASSA Esther et GISEL Pierre, L‘Europe et les Juifs, Genève: éditions Labor et Fides, 2002, p.62 et 63)." Ensuite, les deux auteurs soumettent aux lecteurs les explications historiques suivantes: "En Espagne, ces techniques furent appliquées par les nouveaux chrétiens au nom divin, au tétragramme, et signalent un trait initial "judaïque" dans leur pensée. Citons par exemple les Secreta secretorum, un traité sur le tétragramme écrit à la fin du XIIe siècle par le converso Petrus Alfonsus, ou l’Allocutio super tetragrammation de Arnaldo de Vilanova (1235-1311). Par ailleurs, l’exégèse des noms de Dieu n’était pas très répandue dans la kabbale juive espagnole de l’époque. Les mêmes techniques furent appliquées pour tirer des arguments antijuifs du traité polémique Pugio fidei, écrit en 1278 par le dominicain Ramon de Penafort ou Raymond Martin, père spirituel de Vilanova et instigateur d’une campagne missionnaire aux conséquences tragiques. Martin était parfaitement conscient d’employer l’exégèse comme une arme contre le judaïsme, mais il n’existe aucune preuve qu’il connaissait l’application de ces techniques dans la kabbale juive, ce qui aurait pu donner une force supplémentaire à sa campagne" (Ibid., p.62 et 63).
En 1980, la société Watch Tower énonça le commentaire suivant: "Le nom "Jéhovah" se répand - Ce fut un moine dominicain espagnol, Raymundus Martini, qui transcrivit le premier le nom divin sous la forme "Jéhova", témoin son livre Pugeo Fidei qui fut publié en 1270, soit il y a plus de sept cents ans" (La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah, 1 mai 1980, p.11).
  • Thèmes développés: utilisations des noms "Jéhovah", "Jéhova", "Jehova" et "Yohoua" (2 occurrences du nom "Raymond Martini", 1 occurrence du nom "Raymundus Martini" et  1 occurrence du nom "Raymond Martin" répertoriés dans le Cd-Rom "Watchtower Library 2012"

> CUES Nicolas de (1401-1464):
Hermétiste / Néoplatonicien / Humaniste mystique (ROOB Alexander, Le musée Hermétique - Alchimie & Mystique, éditions Taschen, 1997, p.274 / DAVY Marie-Madelaine, Encyclopédie des mystiques / II, Paris: Robert Laffont et Editions Jupiter, 1996, p.251). Également, il créa "un système de "coïncidence des opposés", construisant des ponts entre religions et s’appuyant sur l’astrologie" (LAURANT Jean-Pierre, Le regard ésotérique, Paris: éditions Bayard, 2001, p.60). 
  • Thème développé: utilisation du nom "Iehoua" dans un sermon trinitaire (8  occurrences du nom "de Cues" répertoriés dans le Cd-Rom "Watchtower Library 2012"

> REUCHLIN Johannes (1455-1522):
Kabbaliste chrétien (LUDWIG Quentin, Comprendre la Kabbale - De Rabbi Siméon bar Yochaï à Madonna, Paris: éditions Eyrolles, 2006, p.15). Il est l’auteur du livre De Arte cabalistica publié en 1517 (SERVIER Jean, Dictionnaire de l’ésotérisme, Paris: éditions P.U.F., 2013, p.969).
  • Thème développé: il contribua "grandement à l’étude des langues originales de la Bible" (2 occurrences du nom "Reuchlin" répertoriés dans le Cd-Rom "Watchtower Library 2012"

> GALATINO Pietro Colonna (1460-1540), autre forme du nom: Pierre Galatin 
Kabbaliste chrétien / Magiste (LUDWIG Quentin, Comprendre la Kabbale - De Rabbi Siméon bar Yochaï à Madonna, Paris: éditions Eyrolles, 2006, p.15 / WAUTIER André, Dictionnaire des Gnostiques et des principaux initiés).
  • Thème développé: utilisation du nom "Iehoua" (1 occurrence du nom "Galatin" répertorié dans le Cd-Rom "Watchtower Library 2012")
  
> BORRHAUS Martinus (1499-1564), pseudonyme: Cellarius
Kabbaliste chrétien (WAUTIER André, Dictionnaire des Gnostiques et des principaux initiés)
  • Thèmes développés: rejet du dogme de la Trinité / Croyance que la Bible est la parole de Dieu (2 occurrences du nom "Cellarius" répertoriés dans le Cd-Rom "Watchtower Library 2012") 

> ESTIENNE Robert (1503-1559):
Membre de la société ésotérique l'Agla. La doctrine que professait ce mouvement continue celle des Cathares et des Gnostiques médiévaux, et elle préfigure celle des Rose-Croix (AMBELAIN Robert, La Franc-Maçonnerie Occultiste et Mystique (1643-1943) - Le Martinisme - Histoire et doctrine, Paris: Editions Niclaus, 1946, p.55 et 57). Un ouvrage maçonnique révèle ce fait: "Je crois devoir répéter ici ce qui a été dit dans l'avant-propos de la 1er édition, savoir: que les mots hébraïques ou chaldéens consacrés dans la maçonnerie, ont été collationnés avec un soin particulier; qu'ils ont été traduits d'après un ouvrage très rare, imprimé en forme de dictionnaire en 1557, par Robert Etienne (...)" (VUILLAUME Claude André, Le Tuileur, éditions du Rocher, 1990, 1er édition: 1820, p.XXX). 
  • Thèmes développés: utilisation du nom "Jehova" en 1557 / Restituer au plus près le texte original de la Vulgate / Utilisation dans sa Bible de notes philologiques: le mot "enfer" ne peut désigner un lieu de châtiment pour les méchants; le remplacement du tétragramme hébreu par Adhonay ne repose que sur une superstition juive / La faculté de la Sorbonne l’accusa de nier l’immortalité de l’âme et le pouvoir intercesseur des "saints" (89 occurrences du nom "Estienne" répertoriés dans le Cd-Rom "Watchtower Library 2012")

> SOCIN Lélio (1525-1562), autre forme du nom: Lelio Sozzini
Léo Sozzini fut le fondateur, avec son neveu Faust Socin (1539-1604), d’un courant de pensé appelé le "Socinianisme" et plus tard les "Frères polonais". Il était un disciple de Michel Servet.
L'Historien érudit Gustav Bord rapporte que Léo Sozzini fut désigné par un dirigeant franc-maçon comme le "Véritable père" de leur fraternité: "Adriano Lemmi, l'avant-dernier grand maître du Grand-Orient d'Italie, n'a-t-il pas affirmé, il y a quelques années, que "le gouverneur suprême de l'art" d'un bout du monde à l'autre était Lelio Sozzini, connu en France sous le nom de Socinus. En effet, le lendemain de son élection, le 29 septembre 1893, dans une lettre encyclique, il déclare: "Nous ne pouvons pas oublier que l'Italie a été le véritable berceau de la f\- m\ et que Sozzini fut  son véritable père; c'est pour cela que dans la direction des combats décisifs, par lesquels nous allons assurer notre victoire, il faut rester jusqu'à la fin en Italie" (2- "Cowan, The X Rays.") (...) Dès 1545, Lelio fonda à Vicence une société qui avait pour objet la destruction du christianisme, qu'il voulait remplacer par le rationalisme pur. Cette société recruta des adhérents surtout parmi les partisans de l'hérésie arienne. (...) Après sa mort, il trouva un continuateur zélé dans son neveu Fausto Sozzini (1539-1604). Comme son oncle, Fausto reniait la divinité de Jésus-Christ, la rédemption, le péché originel et la doctrine de la grâce. Son catéchisme, connu sous le nom de catéchisme de Racow, rejette également la résurrection universelle; le bon seulement doit revivre, pendant que le méchant met fin à son existence. Il ne croyait donc ni au châtiment universel, ni à l'Enfer" (BORD Gustav, La Franc-maçonnerie en France des origines à 1815, éditions Slatkine, réimpression de l'édition de 1908, p.20-23).
Selon l’auteur et occultiste Robert Ambelain, le rite de Misraïm serait né à Venise en 1788 sous la forme d’une loge fondée par un groupe de Sociniens auxquels le franc-maçon Cagliostro aurait accordé une patente de constitution (www.glfmisraim.fr/). Ce fait historique est développé par le président d’honneur d’Alpha International (mouvement ésotérique): "Toujours est-il que c’est Cagliostro qui transmit la lumière maçonnique aux membres de cette loge johannite et délivra une patente de constitution parfaitement authentique à Saint Jean de la Fidélité qui, avec l’autorisation du Grand Cophte, adopta un Rituel Egyptien différent de celui libellé par Cagliostro lui-même mais cautionné par lui néanmoins. Cette différence rituélique venait de ce que les frères animés par la pensée socinienne ne souhaitaient pas pratiquer la rituélie magico-cabalistique mais une autre, plus proche des sources templières. Cagliostro tenant les trois premiers grades de la maçonnerie anglaise et les grades supérieurs de la maçonnerie allemande fortement empreints d’esprit templier, la transmission s’effectua donc aussi naturellement que légitimement" (DESSART Francis, Cagliostro, Mission et Héritage d’un Chevalier de l’Humanité, Bibliothèque Alpha, 1995, p.24). Toujours dans cet ouvrage, F. Dessart déclara à la page 31: "Le courant socinien influença grandement la pensée moderne anglaise et, en parallèle, joue une rôle considérable dans la naissance de la Franc-Maçonnerie." 
  • Thèmes développés: rejet du dogme de la Trinité (10 occurrences du nom "Socin", 42 occurrences du nom "Sociniens" et 66 occurrences du nom "Frères Polonais" répertoriés dans le Cd-Rom "Watchtower Library 2012")   

> COMENIUS Jean Amos (1592-1670):
Adepte de la Rose-Croix (LIGOU Daniel, Dictionnaire de la Franc-maçonnerie, Vendôme: éditions P.U.F., 4ème édition: 1998, p.1068).
  • Thème développé: méthodes d'enseignement utilisées dans les publications des Témoins de Jéhovah (50 occurrences du nom "Comenius" répertoriés dans le Cd-Rom "Watchtower Library 2012")

> BEN ISRAEL Manasse (1604-1657), autres formes du nom: Menasseh ben Israël, Menashe ben Yossef ben Yisrael et Manoel Dias Soeiro
Kabbaliste (MORERI Louis, Le grand dictionnaire historique ou le mélange curieux de l’histoire sacrée et profane, Tome IV, Paris: Jean-Baptiste Coignard, 1718, p.185)
  • Thème développé: interprétation de la prophétie des 70 semaines - Livre de Daniel chapitre 9 (3 occurrences du nom "ben Israël" répertoriés dans le Cd-Rom "Watchtower Library 2012")

> DE VOISIN Joseph (1610-1685):
Kabbaliste chrétien (Encyclopaedia Universalis, Corpus 13, Paris: Encyclopaedia Universalis SA, 2011, p.728)
  • Thème développé: utilisation du nom "Jehova" (WATCHTOWER BIBLE AND TRACT SOCIETY, Que ton nom soit sanctifié, New York: Watchtower Bible and Tract Society of New York, Inc., édition en français: 1964, p.21)

> BUNYAN John (1628-1688) - Auteur du conte religieux Le Voyage du pèlerin:
Membre franc-maçon (DENSLOW William R., 10 000 famous Freemasons, Volume 1, Richmond: Macoy Publishing & Masonic Supply Co., 1957).
  • Thèmes développés: bienfait de la prière / Prière "par l'entremise du Christ" / Enfer (4 occurrences du nom "Bunyan" répertoriés dans le Cd-Rom "Watchtower Library 2012")

> GIORDANO Luca (1632-1705):
"Artiste peintre, qui pourrait avoir été l‘un des tout premiers maçons spéculatifs" (WAUTIER André, Dictionnaire des Gnostiques et des principaux initiés).
  • Thème développé: utilisation du tétragramme (1 occurrence du nom "Lucas Giordano" répertorié dans le Cd-Rom "Watchtower Library 2012")

> CALMET Dom Augustin (1672-1757):
Le moine occultiste Calmet "contribua à l'expansion de la franc-maçonnerie spéculative" (WAUTIER André, Dictionnaire des Gnostiques et des principaux initiés).
  • Thèmes développés: compilation dans un ouvrage de noms divins: Jevo, Jao, Jabé, Javé, Jahoh, Javo, Jaou, Jaod, Jehevah et Jehvah / Croyance que les miracles et les prodiges ne sont pas toujours des manifestations divines (5 occurrences du nom "Calmet" répertorié dans le Cd-Rom "Watchtower Library 2012").

> POPE Alexander (1688-1744):
Le célèbre poète anglais fut initié à la Franc-maçonnerie. Il était un membre de la loge "Boat at the foot of Haymarket", n°16 à Londres (LIGOU Daniel, Dictionnaire de la Franc-maçonnerie, Vendôme: éditions P.U.F., 4ème édition: 1998, p.970).
  • Thèmes développés: gouvernement universel / Nécessité d’une espérance (2 occurrences du nom "Alexander Pope" répertoriés dans le Cd-Rom "Watchtower Library 2012")

> VOLTAIRE (1694-1778) - François-Marie Arouet:
Membre franc-maçon (GAUDART DE SOULAGES Michel & LAMANT Hubert, Dictionnaire des Francs-maçons, éditions Jean-Claude Lattès, 1995, p.902 et 903)
  • Thème développé: croyance en Dieu (51 occurrences du nom "Voltaire" répertoriés dans le Cd-Rom "Watchtower Library 2012")

> MONTESQUIEU (1698-1755) - Charles Louis de Secondat:
Le philosophe rationaliste et penseur politique Montesquieu est considéré souvent comme un membre franc-maçon (BENHAMOU Philippe et HODAPP Christopher, La Franc-maçonnerie pour les nuls, Paris: First éditions, 2008, p.343-344). L’auteur D. Ligou qualifie ce personnage de "propagandiste actif de la Franc-Maçonnerie" (LIGOU Daniel, Dictionnaire de la Franc-maçonnerie, Vendôme: éditions P.U.F., 4ème édition: 1998, p.837 et 838).
  • Thème développé: auteur cité pour défendre la liberté de culte (3 occurrences du nom "Montesquieu" répertoriés dans le Cd-Rom "Watchtower Library 2012")

> HAYDN Joseph (1732-1809):
Membre franc-maçon (BENHAMOU Philippe et HODAPP Christopher, La Franc-maçonnerie pour les nuls, Paris: First éditions, 2008, p.343-344).
  • Thème développé: utilisation du nom "Jéhovah" (10 occurrences du nom "Haydn" répertoriés dans le Cd-Rom "Watchtower Library 2012")

> BAHRDT Karl Friedrich (1741-1792):
Membre franc-maçon et créateur en 1787 de la société secrète "German Union" (MACKEY Albert G., An Encyclopaedia of Freemasonry and Its Kindred Sciences, Philadelphia: Moss & Compagny, 1874, p.102)
  • Thème développé: utilisation du nom divin (1 occurrence du nom "Bahrdt" répertorié dans le Cd-Rom "Watchtower Library 2012")

> LAMARTINE Alphonse de (1790-1869):
L’écrivain et homme politique Français ne fut vraisemblablement pas franc-maçon, mais il eut de nombreux contact avec cette fraternité. Pour l’auteur D. Ligou, "son œuvre littéraire et politique, par les sentiments humanitaires qu’elle témoigne, est bien souvent d’inspiration maçonnique" (LIGOU Daniel, Dictionnaire de la Franc-maçonnerie, Vendôme: éditions P.U.F., 4ème édition: 1998, p.695 et 696). Néanmoins, Lamartine déclara dans un discours en 1848: "Je suis franc-maçon! J’ai toujours été franc-maçon! Je serai franc-maçon jusqu’à ma mort!" (COURTINAT Nicolas, Lamartine : autobiographie, Mémoires, fiction de soi, Celis, 2009, p.113).
  • Thème développé: utilisation du nom "Jéhovah" (1 occurrence du nom "Lamartine" répertorié dans le Cd-Rom "Watchtower Library 2012")

> HITCHCOCK Ethan Allen (1798-1870):
Membre Rose-croix (Site internet "Fraternitas Rosae Crucis": soul.org) et Franc-maçon (DENSLOW William R., 10 000 famous Freemasons, Richmond: Macoy Publishing & Masonic Supply Co., 1957). Par ailleurs, il réalisa des ouvrages sur l’alchimie dont le livre "Alchemy and the Alchemists" en 1857 (SERVIER Jean, Dictionnaire de l’ésotérisme, Paris: Editions P.U.F., 2013, p.48). 
  • Thème développé: utilisation du nom "Jéhovah" (2 occurrences du nom "Ethan Allen" répertoriés dans le Cd-Rom "Watchtower Library 2012")

> SCHUBERT Franz (1797-1828):
"Schubert (Franz), 1797-1828. Le célèbre musicien est considéré comme un Maçon par une publication de la Grande Loge de France, Musique et Art Royal (1966)" (LIGOU Daniel, Dictionnaire de la Franc-maçonnerie, Vendôme: éditions P.U.F., 4ème édition: 1998, p.1120). 
  • Thèmes développés: utilisation du nom "Jéhovah" (11 occurrences du nom "Franz Schubert" répertoriés dans le Cd-Rom "Watchtower Library 2012")

> HUGO Victor (1802-1885):
Gnostique / Spirite / Membre de l'ordre Martiniste (WAUTIER André, Dictionnaire des Gnostiques et des principaux initiés / GAUDART DE SOULAGES Michel & LAMANT Hubert, Dictionnaire des Francs-maçons, éditions Jean-Claude Lattès, 1995, p.478).

  • Thème développé: utilisation du nom "Jéhovah" (11 occurrences du nom "Victor Hugo" répertoriés dans le Cd-Rom "Watchtower Library 2012")

> BONAR Andrew Alexander (1810-1892):
Membre franc-maçon: Chaplain de la loge "Canongate Kilwinning N°2" à Edinburgh (WARREN Henry George, The Freemasons magazine and masonic mirror, Vol. IV, Londres: Bros. Cox and Wyman Printers, 1858, p.1236 / PEACOCK Hugh C., Robert Burns, Poet-Laureate of Lodge Canongate Kilwinning, Edinburgh: Printed by Christie & Son,1894, p.82).

  • Thème développé: utilisation du nom "Jéhovah" (2 occurrences du nom "Bonar" répertoriés dans le Cd-Rom "Watchtower Library 2012")

> VERDI Giuseppe Fortunino Francesco (1813-1901):
Membre franc-maçon: "Cela suffit pour nous rendre fiers d‘un grand Italien et un grand franc-maçon comme Giuseppe Verdi" (GRAND ORIENTE D’ITALIA, Massonicamente, N°2, Rome: Società Erasmo s.r.l., avril 2015, p.19).
  • Thème développé: utilisation du nom "Jéhovah" (9 occurrences du nom "Verdi" répertoriés dans le Cd-Rom "Watchtower Library 2012")

> KIPLING Rudyard (1865-1936):
Le célèbre poète et romancier anglais reçut la lumière maçonnique dans la loge "Hope and Perseverance" aux Indes, en 1886. En Angleterre, il sera affilié également à plusieurs loges. Dans son dictionnaire consacré à le Franc-maçonnerie, l’historien Daniel Ligou qualifie le Frère Kipling de "Maçon très actif." Par ailleurs en 1908, ce denier entrera dans un ordre rosicrucien: la Societas Rosicrucian in Anglia - S.R.I.A. (LIGOU Daniel, Dictionnaire de la Franc-maçonnerie, Vendôme: éditions P.U.F., 4ème édition: 1998, p.678 et 679).

  • Thème développé: Prophétie: La rencontre de l‘Orient et de l‘Occident (14 occurrences du nom "Kipling" répertoriés dans le Cd-Rom "Watchtower Library 2012")
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samedi 21 avril 2018

GROVE Frank A. (1882-1944)

Frank A. Grove exerça le métier de pharmacien à Louisville dans l’Etat du Kentucky (SMITH S.D., Caron’s Directory of the City of Louisville for 1909, Volume 39, Louisville: Caron Directory Co. Publisher, 1909, p.673). Dans les années 1920, il déménagea au Nord de la rivière Ohio, à New Albany, dans l’Etat de l’Indiana. Avec son épouse Henrietta C. Grove, ils eûrent six enfants.


JONES Leslie W., Souvenir notes Bible Students‘ conventions - 1910, Chicago, 1910, photo après la page 114

En 1910, le nom de "F.A. Grove" apparaît pour la première fois dans les publications de la société Watch Tower. Il est décrit comme un des "Aînés & Diacres" de l’ecclésia de Louisville (JONES Leslie W., Souvenir notes Bible Students‘ conventions - 1910, Chicago, 1910, photographies après la page 114). Son adhésion au mouvement présidé par le pasteur Russell, remonte par conséquent quelques années avant cette date. Le 29 juin 1911, il participa à un symposium, lors d’une convention des Etudiants de la Bible, à Portland dans l’Etat de l’Oregon (JONES Leslie W., Souvenir notes Bible Students' conventions - 1911, Chicago, 1911, p.122). En 1914, il prononça un discours lors d’une assemblée à New Albany (The Courier-Journal, Louisville: Etat du Kentucky, 28 mars 1914, p.12). Au fil du temps, le "Frère Frank A. Grove" se révéla être un orateur zélé; il dispensa régulièrement de nombreuses allocutions dans les congrégations proches de son domicile: Louisville, New Albany et Indianapolis (Sources non exhaustives: The Courier-Journal, Louisville: Etat du Kentucky, 5 octobre 1913, p.30 / Indianapolis News, Indianapolis: Etat de l‘Indiana, 29 juillet 1916, p.19 / The Courier-Journal, Louisville: Etat du Kentucky, 15 décembre 1927, p.4). Il demeura un conférencier de l’organisation I.B.S.A. au minimum jusqu’à l’année 1929 (The Courier-Journal, Louisville: Etat du Kentucky, 27 avril 1929, p.12). En 1944, l’annonce funèbre du décès de F.A. Grove n’indique pas la religion de celui-ci (The Courier-Journal, Louisville: Etat du Kentucky, 16 août 1944, p.12).

Frank A. Grove s’affilia aux sociétés maçonniques suivantes:
  • Lewis Loge, No.191 à Louisville (Maçons Libres et Acceptés: F. & A.M.): Suivant les registres maçonniques de la Grande Loge du Kentucky, l’intérêt du pharmacien Grove pour cette organisation à secrets remonte avant l’année 1904. En 1905, il est désigné comme un "Maître Franc-maçon" dans sa communauté: 3ème degré (GRAND LODGE OF KENTUCKY, Proceedings of the Grand Lodge of Kentucky, F. and A.M. - One Hundred and Fifth Annual Communication, Louisville: Printed at the Masonic Home Book and Job Office, 1905, p.50). Jusqu’à l’année 1913, il demeura un membre fidèle et active dans sa loge, composée de 591 membres (GRAND LODGE OF KENTUCKY, Proceedings of the Grand Lodge of Kentucky, F. and A.M. - One Hundred and Sixth Annual Communication, Louisville: Printed at the Masonic Home Book and Job Office, 1906, p.52 / GRAND LODGE OF KENTUCKY, Proceedings of the Grand Lodge of Kentucky, F. and A.M. - One Hundred and Seventh Annual Communication, Louisville: Printed at the Masonic Home Book and Job Office, 1907, p.58 / GRAND LODGE OF KENTUCKY, Proceedings of the Grand Lodge of Kentucky, F. and A.M. - One Hundred and Eighth Annual Communication, Louisville: Printed at the Masonic Home Book and Job Office, 1908, p.55 et 56 / GRAND LODGE OF KENTUCKY, Proceedings of the Grand Lodge of Kentucky, F. and A.M. - One Hundred and Ninth Annual Communication, Louisville: Printed at the Masonic Home Book and Job Office, 1909, p.54 et 55 / GRAND LODGE OF KENTUCKY, Proceedings of the Grand Lodge of Kentucky, F. and A.M. - One Hundred and Tenth Annual Communication, Louisville: Printed at the Masonic Home Book and Job Office, 1910, p.60 / GRAND LODGE OF KENTUCKY, Proceedings of the Grand Lodge of Kentucky, F. and A.M. - One Hundred and Eleventh Annual Communication, Louisville: Printed at the Masonic Home Printing Office, 1911, p.64 et 65 / GRAND LODGE OF KENTUCKY, Proceedings of the Grand Lodge of Kentucky, F. and A.M. - One Hundred and Twelfth Annual Communication, Louisville: Printed at the Masonic Home Printing Office, 1912, p.66). Dans le courant de l’année 1913, il fut "suspendu", pour des raisons inconnues, de sa cellule maçonnique: Lewis Lodge N°191 (GRAND LODGE OF KENTUCKY,  Proceedings of the Grand Lodge of Kentucky, F. and A.M. - One Hundred and Thirteenth Annual Communication, Louisville: Masonic Home Printing Office, 1913, p.70 et 72). 

GRAND LODGE OF KENTUCKY, Proceedings of the Grand Lodge of Kentucky, F. and A.M. - One Hundred and Fifth Annual Communication, Louisville: Printed at the Masonic Home Book and Job Office, 1905, p.50




GRAND LODGE OF KENTUCKY, Proceedings of the Grand Lodge of Kentucky, F. and A.M. - One Hundred and Ninth Annual Communication, Louisville: Printed at the Masonic Home Book and Job Office, 1909, p.54 et 55

GRAND LODGE OF KENTUCKY, Proceedings of the Grand Lodge of Kentucky, F. and A.M. - One Hundred and Tenth Annual Communication, Louisville: Printed at the Masonic Home Book and Job Office, 1910, p.60 

GRAND LODGE OF KENTUCKY, Proceedings of the Grand Lodge of Kentucky, F. and A.M. - One Hundred and Eleventh Annual Communication, Louisville: Printed at the Masonic Home Printing Office, 1911, p.64 et 65


GRAND LODGE OF KENTUCKY, Proceedings of the Grand Lodge of Kentucky, F. and A.M. - One Hundred and Twelfth Annual Communication, Louisville: Printed at the Masonic Home Printing Office, 1912, p.66

GRAND LODGE OF KENTUCKY,  Proceedings of the Grand Lodge of Kentucky, F. and A.M. - One Hundred and Thirteenth Annual Communication, Louisville: Masonic Home Printing Office, 1913, p.70 et 72


  • Highland Chapter, No.150 à Louisville (Maçonnerie de l’Arche Royale: R.A.M.): F.A. Grove perfectionna sa connaissance ésotérique en accédant aux hauts grades maçonniques. Au minimum à partir de 1906, il participa comme "compagnon" aux Chapitres (4ème - 7ème degré) du rite d’York (GRAND CHAPTER OF ROYAL ARCH MASONS OF KENTUCKY, Proceedings of the Grand Chapter of Kentucky, Royal Arch Masons. Eighty-Ninth Annual Convocation, Louisville, 1906, p.129 et 130). En 1909, le nom de "Grove, Frank A." est toujours répertorié dans cette loge (GRAND CHAPTER OF ROYAL ARCH MASONS OF KENTUCKY, Proceedings of the Grand Chapter of Kentucky, Royal Arch Masons. Ninety-second Annual Convocation, Louisville:  Brewers Printing House, 1909, p.138). Deux années plus tard, les "délibérations" du Grand Chapitre ne mentionne plus son nom (GRAND CHAPTER OF ROYAL ARCH MASONS OF KENTUCKY, Proceedings of the Grand Chapter of Kentucky, Royal Arch Masons. Ninety-Fourth Annual Convocation, Louisville: Brewers Printing House, 1911, p.171).
// Une double appartenance: entre "Russellisme" et Franc-maçonnerie:
Au minimum à partir de 1910, le Maître franc-maçon Grove fréquenta parallèlement deux cellules maçonniques et une ecclésia de la société I.B.S.A. en qualité d’Aîné ou de Diacre. En 1911, 1912 et partiellement en 1913, il continua conjointement à participer aux rituels de la loge Lewis Loge No.191 et au mouvement initié par Charles T. Russell.
Par ailleurs, le pharmacien Grove aida vraisemblablement la congrégation de Louisville, en septembre 1910, pour obtenir la location du "Lewis Masonic Hall" (The Courier-Journal, Louisville: Etat du Kentucky, 4 septembre 1910, p.14). A cette époque, ce bâtiment était le lieu de réunions des travaux maçonniques de la loge du frère Grove: Lewis Loge No.191  (GRAND LODGE OF KENTUCKY, Proceedings of the Grand Lodge of Kentucky, F. and A.M. - One Hundred and Tenth Annual Communication, Louisville: Printed at the Masonic Home Book and Job Office, 1910, p.127). Egalement, lors de son activité de conférencier pour la société Watch Tower, il fut amené à prodiguer des discours dans divers lieux paramaçonniques: halls des Chevaliers de Pythias (The Courier-Journal, Louisville: Etat du Kentucky, 28 mars 1914, p.12 / The Courier-Journal, Louisville: Etat du Kentucky, 4 octobre 1914, p.29 / The Courier-Journal, Louisville: Etat du Kentucky, 4 mai 1919, p.4 / The Courier-Journal, Louisville: Etat du Kentucky, 15 août 1920, p.26) et hall des Odd Fellows (The Courier-Journal, Louisville: Etat du Kentucky, 19 juillet 1925, p.47).


 The Courier-Journal, Louisville: Etat du Kentucky, 15 août 1920, p.26

 The Courier-Journal, Louisville: Etat du Kentucky, 19 juillet 1925, p.47