lundi 15 juillet 2013

Disque solaire ailé


Le disque solaire ailé est un symbole qui trouve son origine dans l’Ancien Empire égyptien (2686 à 2181 avant J.C.). Le modèle égyptien est ornithomorphique. Il schématise de façon plus ou moins complexe les éléments des deux ailes de faucon pèlerin vue par-dessous: ailes allongées, divisées longitudinalement en deux ou trois parties distinctes. Le disque central est vide, flanqué parfois de chaque côté d’uraeus protecteurs. Cet emblème représente le dieu royal et guerrier "Horus de Behedet": Horbehedety. Il ne fait qu’un avec le dieu primordial "Horus l’Ancien": Haroëris (SCHUMANN - ANTELME Ruth et ROSSINI Stéphane, Dictionnaire illustré des dieux de l’Egypte, Monaco: éditions du Rocher, 2003, p.166 / www.universalis.fr; article: "Edfou"). Cette divinité protectrice lutte contre Seth, son ennemi, et par extension contre les adversaires du soleil. Ainsi, elle symbolise la domination du soleil sur l’ensemble du monde; elle est porteuse de lumière et donne la vie (JACQ Christian, Voyage dans l‘Egypte des Pharaons, éditions Robert Laffont, 1995). Pour finir, cette création était célébrée lors de trois offices journaliers et une vingtaine de fêtes annuelles. Ce sont les prêtres lettrés, associés parfois au peuple, qui célébraient ce culte à travers des rites sacrificiels, des offrandes mais aussi des incantations (DUSSAUD René et DHORME Edouard, Revue de l‘histoire des religions, Volume 137, Presses Universitaires de France, 1950, p.59 à 104).
Depuis la seconde moitié du IIe millénaire avant J.C., le disque solaire ailé apparaît également dans le répertoire iconographique mésopotamien (en particulier assyrien) à partir de Syrie et peut-être d’Egypte. Il correspond au dieu soleil Shamash (DU MESNIL DU BUISSON Robert, Nouvelles études sur les dieux et les mythes de Canaan, Belgique: éditions E.J. Brill, 1973, p.242-245). Quelques siècles plus tard, ce symbole sera repris par les artistes de l’Empire achéménide pour représenter le dieu du zoroastrime Ahura-Mazdâ, le "Seigneur de la Sagesse" et le "gardien de la justice" (BOYCE Mary, Ahura Mazda, Encyclopaedia Iranica: Volume 1, New York: éditions Routledge et Kegan Paul, 1983, p.684-687). Pour Jean Varenne, auteur de plusieurs livres sur le prophète Zarathushtra (ou Zoroastre), "Ahura Mazdâ est lui-même la lumière perpétuelle, chaude et vivante qui repousse les ténèbres froides et mortes où se complait l‘esprit du mal" (VARENNE Jean, Zarathushtra et la tradition mazdéenne, Bourges: éditions du Seuil, 1979, p.57).




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